28 décembre 2025

Journal du désastre 6 : le sujet acéphale des réseaux sociaux

 La vague d'extrême-droite populiste à laquelle on assiste aujourd'hui, avec l'élection de candidats dits "disruptifs", souvent grossiers, menteurs, totalement désinhibés, est directement liée à l'émergence d'une nouvelle entité subjective : celle des réseaux sociaux.

Pour le comprendre il faut d'abord admettre la possibilité d'un sujet collectif.

Un groupe peut avoir un comportement de groupe sans qu'il soit la collection du comportement des individus qui le composent.

Regardez les équipes de football. Il est évident que pendant un match, une équipe de football peut être sujette à des affects. On en voit certaines prises de paniques, ou juste d'inhibition, ou de peur, voire de dépression.

La peur  ou la démobilisation sont des sentiments collectifs dont témoignent souvent les équipes de football.

En ce sens on peut parler d'entité subjective de groupe. Un groupe réagit en groupe. Comme une meute.

Un groupe peut-il avoir un discours ? C'est ce qu'on appelle l'opinion. Soit le discours collectif qui ressort de l'assemblage des discours individuels. Mais ce discours, cette opinion, peut influer lui-même le discours de chacun. En effet le membre d'un groupe peut décider de "suivre" l'opinion en tant que telle plutôt que de s'y opposer. Il peut changer d'avis ou soumettre son avis à celui du groupe.

Un groupe peut donc avoir un discours que certains assument individuellement ou non. Même si aucun des membres ne le tient individuellement. Le discours du groupe est celui qui ressort des discours (expressions des opinons) des membres et peut les influencer en retour jusqu'à ce que, peut-être, chacun fasse sien le discours collectif.

Les réseaux sociaux sont-il un groupe ?

L'expression des opinions de chacun à la bourse aux opinions, l'expressions des réactions et des affects de chacun répond à ce mécanisme d'influence réciproque.

Un discours émane de l'ensemble des opinions de chacun, une petite musique, en général liée à l'affect, et surtout à la binarité approbation/désapprobation. C'est également un discour déshinibé dû à l'anonymat et la protection de la foule.

On se sent protégé par le nombre et donc, même si on n'est pas anonyme, on se sent plus fort pour dire les choses de manière moins policée. Le nombre nous protège de la la pression sociale.

Il radicalise l'expression de nos opinions. Mieux, le regard collectif sur ce qu'on exprime, influe sur ce qu'on dit et nous préférons l'approbation du groupe à son rejet. c'est pourquoi nous nous fondons dans la masse et nous préférons adopter le discours collectif, quitte même à s'en faire militant.

Ce va et vient produit et renforce le discours collectif et crée une subjectivité de groupe. 

Ce nouveau sujet issu des réseaux sociaux, c'est à celui-là que les journalistes et les politiques s'adressent maintenant. A la bourse des opinions, sur le marché public de l'expression, le sujet des réseaux sociaux est hégémonique, incontournable. On le commente, on le questionne, on s'adresse à lui, on le cajole et on lui est soumis.

Nous avons les politiques et les gouvernements que ce sujet à façonné. Le monde d'aujourd'hui est structuré par ce sujet, lui est aliéné, assujetti.

Rien de ce qu'on vit en ce moment ne peut se comprendre en dehors de ce rapport aliéné à ce sujet.

Nous avons donc des dirigeants qui savent lui parler et qui en sont les marionnettes. Ils sont obligés de les suivre, les imiter, imiter ses expressions, satisfaire ses désirs.

Des dirigeants à l'image de ce sujet : incompétents, intellectuellement fainéants, versatiles, grossiers, délirants, comme l'est le discours des réseaux sociaux.

Le monde entrera dans la guerre car ces dirigeants ne sauront l'éviter, la baballe va leur glisser entre les doigts. Le Brexit a été la première grande décision dictée par ce sujet acéphale.

Nous élisons ces dirigeants car nous sommes nous-mêmes aliénés à ce sujet, il nous échappe, nous dépasse, nous soumet.

Qui s'y oppose peut être sorti de la société si ce n'est déchiqueté. Peu osent s'y opposer. c'est notre destin et notre fardeau, notre damnation.


09 décembre 2025

Journal du désastre 5

 09/12/2025

La Russie a gagné la guerre contre l'Europe sans livrer bataille.

Cela fait presque quinze ans qu'elle s'active à fracturer nos sociétés via les réseaux sociaux en soufflant sur les braises des frustrations.

Elle a miseé sur l'ingérence politique en exacerbant les conflits, en radicalisants les opinions, avec l'aide de ses idiots utiles que sont les extrêmes de gauche et de droite. Tout a été bon pour ajouter la conflictualisation à la conflictualisation. En France les délires et l'agitation de LFI à l'assemblée comme sur les réseaux ont été évidemment poussés, amplifiés par les usines à clics et les influenceurs cryptos russes. Quand au RN, il a été financé par la Russie et il est porté au pouvoir par le Kremlin.

Le coup de maître a été l'élection de Trump. Non pas que Trump soit "l'homme des Russes", mais de la même manière, la société américaine a été fracturée et radicalisée jusqu'à élire Trump.

Ainsi, avec une Amérique qui lâche l'Europe, et une Europe disloquée par les conflits et fractures entretenus et exacerbés par la Russie, il n'y a plus qu'à tendre la main pour cueillir le fruit.

Sans combattre, la Russie aura eu raison de l'Europe.

La seule résistance possible est de ne pas porter le RN au pouvoir (je ne parle pas de Mélenchon, l'idiot utile de l'islamisme et des Russes).

Dénoncer haut et fort son anti-patriotisme qui veut livrer la France à la Russie ou aux USA, en fait aux deux puisqu'ils sont alliés.

Journal du désastre 4

 08/12/25

https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/psycho/boris-cyrulnik-nous-vivons-un-instant-t-ou-le-deni-ne-fonctionne-plus-la-guerre-est-a-nos-portes-et-il-va-falloir-se-preparer-a-l-affronter-20251203

Il est insupportable d'entendre tous ces experts à la télévision parler de la faiblesse de l'Europe face aux nouveaux empires qui sont en train de se partager le monde.

L'Europe n'est pas un pays. C'est une union.

Les USA, la Russie et la Chine sont des pays. Ils sont gouvernés par une seule entité, autoritaire qui plus est.

L'Europe ne peut en aucun cas rivaliser avec ces empires si elle en reste à cette union avec des nations qui d'ailleurs n'ont rien à y faire (Hongrie, république tchèque...)

Si on souhaite que l'Europe résiste aux empires qui veulent la bouffer, elle doit se reconstituer. Elle doit se dissoudre et se refondre et devenir un état fédéral. Avec un gouvernement européen. Quitte à être une union plus petite.

Si cette solution n'est pas possible l'Europe va disparaître et les nations qui la constituent avec.

Aucune nation isolée ne peut résister aux empires.

La seul nationalisme viable aujourd'hui, dans ce nouveau monde, est le nationalisme européen.

Aucun programme politique n'a de sens s'il n'aborde cette question, s'il ne tient pas compte du nouveau monde dans lequel l'élection de Donald Trump nous a plongé.

Tout est obsolète aujourd'hui. Nous sommes des bébés politiques, nous sommes minuscules, nous sommes terrassés par le déni. 

Que les uns et les autres nous disent comment on va s'en sortir. Ça va être jojo.

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Une adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne dès janvier 2027 est envisagée dans le plan de paix des États-Unis pour mettre fin à la guerre entre Kiev et la Russie, a indiqué vendredi un haut responsable au fait du dossier.

«C’est stipulé, mais c’est un sujet de négociation, et les Américains y sont favorables», a affirmé ce responsable s’exprimant sous couvert d’anonymat.


Evidemment ça n'engage à rien puisque les Etats-Unis ont la mort de l'UE comme objectif. Ils peuvent bien accepter que l'Ukraine adhère à une union qu'ils tiennent pour n'ayant aucun avenir.

Que les uns et les autres réfléchissent bien à ce que la France deviendrait sans union l'européenne.

C'est l'enjeu majeur du vote aux présidentielles.

Journal du désastre 3

 05/12/2025

Il est de plus en plus évident que les USA changent d'alliance et s'éloignent de l'Europe.

La stratégie de sécurité Nationale des Etats Unis qui vient d'être rendue publique le confirme. Le gouvernement américain veut abattre l'Europe unie en soutenant les partis d'extrême-droite anti- européens.

Le même objectif que Poutine.

Les électeurs américains ont-ils voté pour ça ?

Non. Ils ont voté pour avoir plus d'argent, pour que cesse la dérive woke et parce qu'en face de Trump il y a eu une pantomime démocrate.

Ils n'ont pas voté pour la fin de l'Europe bien que probablement ils n'en aient que faire.

Personne ne dit assez haut et fort que le RN - qui est censé gagner les prochaines élections législatives ou présidentielles - est le parti poussé par l'administration américaine dans le but justement de tuer l'Europe.

Nous allons donc voter pour eux parce que n'en avons que faire.

Nous n'avons que faire de l'Ukraine, nous n'avons que faire de Poutine. Il n'attaquera jamais la France car c'est une nation nucléaire donc tout va bien.

Personne ne dit assez fort que le RN au pouvoir c'est la fin de l'Europe et donc la fin de la France.

Car la France seule, en tant que nation indépendante, peut-elle faire le poids face aux empires chinois, russes et américain ?

Non, elle ne pourra que plier le genou devant l'un d'eux.

L'Amérique aujourd'hui c'est Pétain hier qui acceptait l'occupation allemande parce qu'il était idéologiquement d'accord avec le nazisme.

La radicalité appelle la radicalité.

La radicalité islamiste a logiquement entraîné la radicalité anti-islam.

La radicalité woke a logiquement entraîné la radicalité réactionnaire a l'œuvre aujourd'hui aux US et qui le sera demain en France.

Une radicalité sur laquelle table la radicalité d'extrême gauche pour prendre le pouvoir ensuite.

La conflictualisation permanente de LFI n'a d'autre bus que celui-là : mettre le RN au pouvoir pour mieux en incarner ensuite l'alternance.

Nous ne saurons revenir en arrière. Les résaux sociaux nous abêtissent tellement que nous ne saurons stopper cette logique folle.

Une logique où aucune prospérité n'adviendra.

Nous n'aurons plus qu'une solution. Prenant acte de notre incapacité à nous gouverner, nous nous en remettrons à l'IA. C'est ce que les enfants de nos enfants connaîtrons.

La fin de l'Europe et donc la fin de la France, ça n'est pas pour nos petits enfants. C'est pour nous.

L'année prochaine.

08 décembre 2025

Journal du désastre 2

04/12/2025

Les députés de droite demandent au premier ministre de renoncer à se passer du 49.3

La république des clowns dans toute sa splendeur.

Nous allons vers la censure et la dissolution. Et vers le RN.

L'alignement de la France sur Poutine attendra l'élection présidentielle. Ne comptons pas sur la mauvaise gestion des affaires par le RN une fois au gouvernement. c'est trop tard. On ne leur imputera aucun problème que  leur politique pourrait créer.

Nous faisons une crise de nerf, le monde occidental décompense. Trop de liberté ? Trop de richesses ? Trop de droits ? Surtout, pas assez de contrainte, ni de limite.

Nous voulons des coups de fouet. Nous voulons toucher du doigt ce qui nous menaçait. Nous voulons nous approcher au plus près du feu et peut-être même nous brûler la main. Tant pis si c'est pour nous consumer entièrement. Nous n'en pouvons plus.

Nous ne voulons plus vivre sous la menace. Nous voulons la catastrophe.


03 décembre 2025

Journal du désastre 1

Nous ne pouvons faire qu'une chose : témoigner du désastre.

Nous ne pouvons plus combattre, lutter, résister. Les forces contre nous sont trop puissantes. Elles proviennent de nous-mêmes. Nous les avons en fin de compte désirées. Ils ont élu trump, nous allons élire le RN.

Le monde est juste devenu dégoûtant. Le triomphe de notre cauchemar ne nous donne plus qu'une force, celle de le décrire, jour après jour, de n'en être pas dupe, de ne pas le couronner de déni.

Nous allons élire ceux qui vont donner l'Europe à Poutine en lui donnant la France.

Il faut les dénoncer. Ceux qui se disent patriotes, comme Pétain naguère, ne sont que des traîtres. Il vont s'agenouiller devant Poutine car ce sont ses serviteurs. Des lâches et des minables. Nous allons les mettre aux commandes. Poutine aura gagné la guerre sans mener de combat.

Son but depuis des décennies est de disloquer l'Europe.

Dans la logique des empires dont Trump a ouvert la porte, il n'y a de salut pour la France qu'en composant une Europe forte.

Contre la Chine, la Russie et les USA, l'Europe n'a d'autre avenir que de s'unie encore plus, voire se fédéraliser. Ou elle disparaîtra.

Poutine et Trump n'ont pas d'autre objectif. La fin de l'Europe. Car l'Europe pourrait être un empire fort. Mais non.

On se gausse de sa faiblesse. On oublie de préciser que l'Europe est une union, pas un pays. cette union n'est pas viable. Il en faut une autre, plus petite et plus forte.

Que fait-on encore avec la Hongrie ?

Le Pen va leur offrir la France.

Sera-ce un moyen d'éviter la guerre ?

Bien sûr que non car Poutine veut reconstituer l'empire soviétique et ré-avaler les pays baltes, l'Ukraine et tous les anciens pays du pacte de Varsovie. Pourquoi s'arrêter là puisque l'Amérique lui laisse le terrain.

Hitler se serait-il arrêté à la manche s'il n'avait pas eu à affronter les USA puis l'URSS ?

En pliant le genou devant lui, en lui offrant ces pays de l'Est, allons-nous éviter la guerre ?

La France ne sera plus rien. Elle fera partie soit de l'empire russe, soit de l'empire US soit de l'empire chinois.

Vivrons-nous mieux ainsi ?

Ne voient-ils pas, tous ces pantins sans fil à l'assemblée que nous avons changé de monde ? Et ils parlent de la retraite !

Nous ne sommes plus dans la même civilisation.

Rien de ce à quoi on assiste ne peut nous sortir d'une nasse obscure.

La fin de notre monde n'est rien. Celui qui advient est cauchemardesque.

Tous ceux qui ne le voient pas ou qui veulent s'en servir pour obtenir le pouvoir seront balayés. Et nous avec.

Nous aurons la guerre, soyons-en convaincu.

Que pouvons nous faire pour nos enfants ?

Témoigner. Les faire lire pour qu'ils comprennent ce qui leur arrive.

Afin qu'ils trouvent le moyen de sauver leurs propres enfants.


13 janvier 2025

A venir : La fin d'un monde

 Bientôt : 

La fin de notre monde et l'avènement d'un nouveau monde bien plus sombre.

L'élection de Trump a été déterminante pour le plongeon dans ces probables ténèbres. Le chemin aurait pu être autre mais le peuple américain en a décidé autrement.

Le peuple français aussi, tous les peuples. Ils ont voulu ce monde, peut-être aveuglés par le discours des réseaux sociaux qu'ils alimentent eux-mêmes.

L'attaque inique contre l'Ukraine, la fuite en avant de Poutine, l'ignominie de la répression du régime iranien, la domination promise de la Chine et la crise prochaine à Taiwan, la tragédie insupportable à Gaza après l'horreur terroriste du 7 octobre, et ce crime absolu contre l'humanité perpétré par les talibans contre les femmes, la déliquescence de l'Europe qui s'éparpillera auprès des nouveaux suzerains américains, russes et chinois, l'incapacité encore à faire front contre ces mêmes suzerains, le geste suicidaire, absurde et boursoufflé d'égocentrisme de Macron, la clownerie politique de l'assemblée et le cynisme et la lâcheté de nos élus, la probable victoire de l'extrême-droite en France, peut-être en Allemagne, après l'Autriche et l'Italie...

Notre monde bascule, les réseaux sociaux ont eu raison de nous.

Nos ennemis triomphent, ils jouissent sous nos yeux. Nous les regardons comme on regarde le feu dévastateur de Los Angeles. Nos moyens sont insuffisants et obsolètes.

Nous allons devoir nous réinventer pour rétablir la force de la pensée, de la raison et la puissance de la vérité.

Rien n'est perdu mais tout est à faire.