C’est un nouveau monde. Il change trop vite.
Nous sommes précipités dans de nouvelles structures sociales, économiques,
sociologiques.
Un monde ou la révolution numérique vient
contester les frontières physiques ou mentales.
Le monde où les mœurs sont bousculées par
l’émergence de nouveaux droits, d’une demande accrue de liberté. Partout les
barrières s’effondrent, les limites sont repoussées.
C’est effrayant pour beaucoup car l’ancien
monde est en train de mourir, d’atteindre sa limite quand le nouveau est encore
trop neuf pour être maîtrisé.
D’autant plus angoissant que la pauvreté et la
précarité, elles, ne reculent pas.
Un train à grande vitesse est en marche pour ce
monde totalement transformé. Un train qui n’attend personne, qui ne s’arrête
jamais.
D’où cette réaction négative partagée par
beaucoup selon laquelle il faut arrêter ce train. Il faut s’arrêter, descendre
et revenir en arrière. Fermer les frontières, revenir à notre ancienne monnaie,
rester entre nous, en finir avec les « autres ».
La nostalgie est là à la mesure de l’angoisse
de l’inconnu.
Ce mouvement est déjà en œuvre aux Etats-Unis
et en Grande Bretagne. Il menace aux Pays-Bas, en Allemagne, et chez nous, en
France. Les partisans du demi-tour sont aux portes du pouvoir.
Ce retour en arrière, c’est la guerre.
Les structures de décision et d’organisation
collectives ont été imaginées pour empêcher les conflits d’embraser la
planète. Avec l’enfermement dans les frontières, c’est le risque de la
guerre qui revient. Les conflits commerciaux qui se transforment en conflits
tout court, c’est cela qu’on prépare pour nos enfants. Rien d’autre.
Alors je le dis à mes amis de gauche comme de
droite, à ceux que je connais qui n’en peuvent plus de la stagnation
économique, d’un modèle social obsolète qui ne sait plus protéger ou à ceux qui
ne veulent pas de ce monde injuste et inégalitaire qui les révolte : vous ne
connaissez pas celui qui vous attend. Demandez à vos parents, à vos
grands-parents, demandez à ceux qui viennent d’ailleurs et qui vous ont permis
de vivre ici, comparez les projets culturels des différents candidats, étudiez
ce qu’ils vont faire de la liberté de créer, de la liberté d’opinion, de la
liberté de circuler, d’aimer comme on veut. Et vous verrez alors qu’on ne peut
pas renvoyer dos à dos ceux que vous détestez par réflexe idéologique dépassé et
ceux qui veulent vous précipiter dans le désastre.
On ne peut renvoyer dos à dos les partisans de
l’ouverture, quels qu’ils soient, de gauche ou de droite et ceux de la
fermeture (quels qu’ils soient, de gauche ou de droite).
Voyez aux Etats-Unis, c’est une dictature
rampante qui est en train de s’installer. La dictature qui commence toujours
par la production d’une vérité officielle et se termine par l’arrestation des
journalistes et des opposants. C’est la Russie d’aujourd’hui.
Voulons-nous cela en France ? C’est ce qui va
arriver quand l’extrême droite sera au pouvoir. Voter Le Pen c’est aligner la
France sur l’Amérique de Trump et la Russie de Poutine.
Lors de la prochaine l’élection présidentielle,
Vous n’aurez pas à choisir entre des candidats plus ou moins honnêtes, des
politiques plus ou moins efficaces.
Vous n’aurez pas à choisir entre la gauche et
la droite.
Ce débat est obsolète. La crise de la droite à
travers l’affaire Fillon et la crise de la gauche sont des symptômes. Les
symptômes d’un bouleversement qui s’opère sans que personne n’ait voulu s’y
préparer.
La vérité est ailleurs. La vérité de notre
époque c’est : ouverture contre fermeture. Refuser la marche du monde
ou tenter de la maîtriser.
Ouverture contre fermeture cela signifie aussi
le risque de la guerre contre le risque de la paix.
Nous aurons à choisir devant l’histoire
entre une pulsion de mort et une pulsion de vie.
Mes amis, battez-vous pour un monde meilleur
mais ne regardez pas en arrière.
Quels que soit la couleur des partisans de
l’ouverture au monde, quelle que soit la piètre opinion que vous pouvez avoir
d’eux, vous pouvez faire de la France la première nation qui résistera à cette
marche ténébreuse vers la fermeture, promesse d’une violence globale.
J’enjoins tout le monde à RESISTER.
Merci Eric
RépondreSupprimerOui l'innovation est trop rapide
Non, on ne peut pas l'arrêter
Revenir en arrière ? Vous voulez la guerre ?
La seule solution, paradoxale, lacher-prise, accepter ce qui vient, et résister, refuser là fermeture et l'intolérance !
Toit un programme !
Bravo pour vos engagements et félicitations pour LBDL que j'adore